Le spectacle des calèches

 Les calèches, à Seebach, on ne les rencontre pas uniquement lors de la Streisselhochzeit. Depuis trente ans, elles sont même omniprésentes quelques semaines plus tard. Très précisément lors du concours d'attelages organisé par la Société hippique rurale. Mais on est loin des chars-à-bancs et charrettes des défilés, loin aussi des breaks ou landaus de collection, qui avaient ouvert la voie en 1981.

 Aujourd'hui, ce sont des calèches de compétition, avec suspension et freinage ultra-performants, qui se retrouvent au concours de la SHR. « De véritables formules 1 de l'attelage », note Charles Rott, le président de l'association organisatrice. Il faut dire que la manifestation a acquis une belle notoriété.

 Parmi les 25 attelages, il y avait aussi des concurrents alsaciens

 Ce week-end, sur les 25 concurrents en compétition, certains sont venus de Troyes ou de Besançon pour grappiller les derniers points nécessaires à la qualification pour les championnats de France. Et d'autres ont fait le déplacement depuis l'Allemagne. Ils étaient une bonne demi-douzaine à concourir afin d'engranger des points pour le championnat allemand.

 Une dimension transfrontalière que la SHR compte bien « développer encore grâce au partenariat conclu avec l'Eurodistrict Pamina », souligne le président Rott. C'est d'ailleurs l'attelage allemand à deux poneys de Bernhard Riesterer (de Munstertal) qui a remporté ce grand prix.

  Mais parmi les 25 attelages à un, deux et quatre chevaux (ou poneys) qui s'affrontaient aux alentours de la salle des fêtes, il y avait aussi des concurrents alsaciens. À l'image de Jean-Marie Miss (Schwabwiller) et Bernard Rauscher (Scheibenhard) qui participent à ce concours quasiment depuis son lancement. On trouvait également Joachim Frey de Sélestat ou Rolf Guthmann, d'origine allemande, mais habitant à Seebach.

 Malgré la pluie tombée samedi soir, le concours a pu se dérouler dans de bonnes conditions, proposant du beau spectacle. Après les figures imposées (et très techniques) du dressage, samedi, l'épreuve du marathon a privilégié le côté spectaculaire et sportif, dimanche matin. Un parcours de 12 km, avec des obstacles regroupés aux abords de la salle des fêtes, a permis au public de vibrer au passage des attelages, notamment au niveau du gué.

 Et l'après-midi, place à l'adresse et à la précision lors de l'épreuve de maniabilité. Il ne suffisait pas de passer entre les portes sans faire tomber les chicanes. Il fallait aussi avoir la prestance de circonstance, avec cravate, veste, chapeau et gants pour les meneurs. Et des gants aussi pour les grooms : un attelage allemand fut pénalisé pour l'avoir oublié. Toujours est-il que tous les amateurs de chevaux et de beaux attelages qui s'étaient retrouvés autour du terrain ont apprécié à juste titre les performances des uns et des autres.

B. St.